Volcan du Cotopaxi 5897m |
Je n'ai malheureusement pas pu rapporter beaucoup de photos de cette formidable ascension. Il n'est pas évident, dans une cordée, de s'arrêter à tout bout de champ . L'appareil-photos était bien protégé au fond de mon sac, et puis il faisait nuit, et puis il faisait très froid, et puis c'est comme ça...
Une petite heure de marche nous amène au refuge José Rivas à 4800 m dans le parc national du Cotopaxi vers 14h. Quelques bases théoriques de cramponnage et de piolet, un petit dîner frugal et au lit car il faut se lever à minuit pour partir vers 1 h.
La première heure de marche dans une terre très meuble laisse présager de la difficulté physique de la grimpe. Nous sommes encordés à trois : Paoul le guide et Francesco un italien.
Arrivés au glacier, nous chaussons les crampons et continuons l'ascension. A cet instant les maux de tête s'effacent et laissent place aux sensations. La lune à peine descendante des jours précédents éclaire très légèrement les glaciers environnants, laissant apercevoir leur formes et leurs stalactites. Les étoiles surplombent les nuages en contrebas qui laissent par courts instants percevoir les lumières de la ville.
Le froid vif gèle le contenu de nos bouteilles en moins de deux heures. La montée se fait très lentement, chaque pas étant très lourd et nécessitant une intense respiration. La lampe frontale fait scintiller la glace et les superbes stalactites d'une petite grotte dans laquelle nous trouvons le repos. Bien souvent la montée se fait de pleine face et la pente est impressionnante ; mais de cela, nous ne nous rendons vraiment compte qu'à la descente. Le soleil se lève un peu avant l'arrivée au sommet, et avec lui un vent glacial.
Même si l'ascension du Cotopaxi a la réputation d`être facile techniquement, l'arrivée procure une immense sensation de victoire et de satisfaction. Les vêtements, sacs et équipements, sont tout blanc de gel, et là-haut, on ne peut retirer les gants que quelques minutes à peine....
Ce fut de loin ma plus belle expérience en montagne, et d'encore plus loin la plus éprouvante physiquement.
L'expression du visage donne une idée de mon état à l'arrivée |