mardi 27 juillet 2010

Quilotoa

Après cette petite journée à Otavalo, je monte dans un bus pour le parc du Cotopaxi, un peu malade des excès de fruits du marché. C'est ainsi qu'en m'endormant un peu trop profondément, je me réveille à Latacunga un peu plus loin.

Et le hasard fait parfois bien les choses.... De Latacunga je peux organiser l'ascension du volcan Cotopaxi (5898m) à laquelle j'avais renoncé pour des raisons d'organisation et de prix élevé à Quito.
Je trouve donc un guide pour cette ascension nocturne... A cette altitude, les crampons et les piolets sont, bien sûr, de rigueur...


En attendant, pour m'acclimater, je suis parti 3 jours marcher vers le volcan Quilotoa (3800m).
L'autocar de Latacunga me dépose à Insilivi vers 13h30. Le trek que l'on m'a recommandé prévoit d'y passer la nuit afin de rejoindre Chungchilan le lendemain.
Mais j'ai ma tente, il est tôt et je décide donc de partir vers Chungchilan et de dormir sur le chemin.

Les lignes abruptes dessinent des vallons et des pics impressionnants, jaillissant de nulle part.
Les cultures se font à même les flancs, suivant les pentes abruptes (pas de terrassement ).
Le ciel n'est pas des plus dégagé mais cela évite la grosse chaleur...


A un col ou deux près, la marche est facile et je progresse d'un bon pas... J'arrive à Chungchilan avant la nuit. Mais j'ai ma tente et tout le nécessaire que je trimballe lourdement, et je n'ai pas envie d'avoir sué pour rien... Je camperai coûte que coûte.
C'est ainsi qu'après avoir croisé des endroits idylliques pour camper, je finis à la nuit tombante par planter ma tente dans un champ, cherchant un endroit relativement épargné par les vaches.

Le matin en repartant, je croise un petit groupe de deux londoniens et d'un américain accompagnés d'un guide de Chungchilan. Je discute un peu avec Bernardo, le guide, et Nolan l'américain, et poursuit finalement la route avec eux... 
Une chance... Car si le chemin de la veille n'était pas des plus évidents à trouver, il y avait toujours sur le parcours des agriculteurs à qui demander sa route. Mais sur celle de Chungchilan à Quilotoa, nous n'avons croisé presque personne, et je ne sais pas bien comment j'aurais trouvé mon chemin...


La journée, accompagnée de la conversation de Bernardo racontant l´histoire de sa région, fut longue et éprouvante sous le poids du sac trop lourd.
Mais cela a donné, à l'arrivée sur la crête du volcan, un petit goût de victoire et de satisfaction. Ce n'est qu'en franchissant le dernier pas menant sur la crête que l'on découvre la lagune dans le cratère.

Après une bonne heure et demie de marche, nous arrivons au village de Quilotoa quelque part sur la crête, d'où mes compagnons du jour repartent en pickup.
Je trouve le repos au sein d'une famille proposant l'hébergement ( pas de camping dans ma petite tente à 3800m : courageux, mais pas téméraire !).
Ici on parle le quechua, mais presque tout le monde parle espagnol. A ce propos, le quechua est différent d'un pays à l'autre sur la cordillère, et même d'une région à l'autre...
Bianca et le petit Jakelen
Miguel Angel
J'avais projeté de me lever tôt pour faire le tour du volcan sur la crête ( donné pour 5/6heures ). Pour le retour, il n'y a qu'un car partant à 13h ( les autres moyens de transport sont beaucoup plus chers...)
Pour ne pas le rater, je décide donc de partir vers 6h.

Mais au lever, il pluviotte, le vent est violent et glacé et j'imagine la vue décevante. Je renonce donc au tour, néanmoins content d'avoir pris l'autocar la veille pour arriver au village.
Je me couche et me relève vers 9h30 où la météo était bien plus agréable.

Je pars faire un petit bout de la crête. Mais voyant l'avancée et n'ayant pas de sac, je finis, après moultes tergiversations, par me lancer dans le tour. Un peu au pas de course, certes, mais sans trop croire au car de 13h... 
La marche est superbe, vallonnée et vertigineuse : à gauche l'à-pic donnant sur la lagune du cratère et à droite l'à-pic donnant sur la vallée.

Finalement, j'aurai même le temps de faire tranquillement mon sac à dos avant de sauter dans l'autocar.
M'étant trompé d'un jour, le Guide m'attendait un jour plus tard pour l'ascension du Cotopaxi. Cela me laisse donc une journée de repos.

2 commentaires:

  1. Tes photos sont superbes, on ne se lasse pas de les regarder. Je t'embrasse fort....

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  2. Magnifique! J'ai vu aussi ce lac quand j'ai été là bas, les couleurs sont hallucinantes! C'est toujours un plaisir de suivre ton périple. Profite bien et fais attention à toi!

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