samedi 17 juillet 2010

Mindo et Alentours

Deux cars partent chaque jour de Quito. Un à 8h et un autre à 16h. Je décide d'être matinal et économe et de prendre les bus pour arriver jusqu'à la gare routière. Mais je n'avais pas prévu que cela me prendrait 1h30 pour traverser la ville et je rate le car.... je dois donc patienter jusque 16h... La route est brumeuse mais plus on s'éloigne de la ville, plus la nature devient dense et verte... Pendant ce court trajet de 2h30, nous passerons 2 fois la ligne de l'équateur, donc nous changerons 2 fois d'hémisphère....


Arrivé à Mindo je découvre une ville bien plus petite et bien plus touristique que ce que j'avais imaginé.
Cependant la nature y est splendide, fleurs, papillons, oiseaux....
Je rencontre un français, vivant ici, qui a décidé de construire lui-même sa maison tout en bambou (ou presque).
Les arbres nécessaires pour construire une maison sont multi-centenaires et il n'en reste que très peu en Equateur. Il faut savoir que la coupe et la vente d'un arbre multi-centenaire rapporte environ  l'équivalent de 2 ans de salaire pour une famille.... Les convictions ne tiennent donc pas longtemps et on peut le comprendre.
Quoi qu'il en soit, un bambou adulte ne met que 7/8 ans à prendre sa taille et sa forme : le renouvellement est donc très rapide et le bambou pullule dans ces régions. C'est donc par conviction écologique que Mathias a décidé de tout faire en bambou, même si cela se révèle être aussi la solution la plus économique.


Je pars découvrir une série de cascades mais ici tout est très organisé et bridé pour le tourisme : 2$ pour telle partie de la forêt, 3$ pour voir des papillons, 2$ par là et cela est assez énervant....

Mais cela était sans compter la botte secrète de Mathias qui me met en contact avec Richard, un équatorien charpentier et fermier qui vit dans un petit paradis...

Un Paradis qui se mérite

Je saute dans le camion du laitier à 6h30 le lendemain matin . Il me dépose 2 vallées plus loin. De l'endroit, 1h30 de marche me  mène dans une autre vallée à Saloya, où je retrouve Richard. De là commence une nouvelle marche, difficile et boueuse. Les pieds s'enfoncent parfois jusqu'aux mollets et, lors de pertes d'équilibre, les mains jusqu'aux poignets. Je ne me souviens pas avoir déjà autant transpiré !!

Arrivé en haut, je découvre un véritable havre de paix au milieu des toucans, des papillons, des oiseaux de tout genre.

Une petit déjeuner de fromage, de bananes frites et de jus de citron plus tard, nous allons nous rafraîchir dans une cascade, puis il me montre comment il fabrique son jus de canne à sucre.




On coupe d'abord la canne et on la broie dans une machine. De celle-ci s'écoule un jus que l'on filtre avant d'en déguster le nectar sucré qui, au passage, se marie parfaitement avec le jus de citron....

En rentrant Richard attrape la poule qui sera notre repas du soir. Je vous épargne les images du processus qui l'amènera dans notre assiette...

A la tombée de la nuit, nous allons rapidement observer le repaire des perroquets.

Le lendemain matin nous repartons par une autre route - Richard avec 5kg de fromage sur une épaule et 2 litres de jus de canne dans une main - avant d'arriver sur un chemin où nous gagnons le toit d'un car jusqu'à Los Blancos où nous nous quittons....

Je pars demain pour Santo Domingo de los Colorados

A très vite

3 commentaires:

  1. Quelles photos magnifiques! Contente d'avoir eu des nouvelles. Que la suite soit aussi belle. A bientôt.

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  2. bonne route et bon viaje
    stéphane

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  3. super de te lire
    profite bien à fond, c'est unique de vivre ça ...

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